Les contraintes et les risques pour la santé sont nombreux
Il y a des problèmes dus à la santé, car en moyenne un bûcheron arrête son activité à 52 ans. Très peu de bûcherons arrivent à 60 ans à la retraite car ils sont usés par ce travail.
Quand ils arrivent en fin de carrière autour de 50 ans, les bûcherons ont beaucoup de difficultés à effectuer leur travail. Cependant, nous ne sommes pas reconnus comme exerçant un métier pénible. En moyenne un bûcheron décède à 62 ans!
Cela est normal, une personne qui travaille toute l’année, par tous les temps, dans des conditions difficiles à la tâche du matin au soir a forcément des problèmes de santé. Ces problèmes sont articulaires ou aussi par la pollution des gaz d’échappements de la tronçonneuse. Il y a aussi des problèmes suite aux coups, un bûcheron qui tombe subit un choc. Ainsi un bûcheron qui fend du bois reçoit toute la journée des chocs, des vibrations de tronçonneuse, etc. Il y a aussi les problèmes suite à l’utilisation de produit phytosanitaire, ceux-ci sont dangereux voire mortels. Nous mettons du répulsif pour protéger les petits plants du gibier ou parfois des produits genre K-othrine sur les bois d’oeuvre qui sont utilisés pour l’industrie pour empêcher ces bois d’être atteints par les scolytes.
De ce fait, nous manipulons des produits hautement toxiques. Cependant certains bûcherons refusent de le faire, mais on les oblige plus ou moins. Ces produits sont hautement toxiques et atteignent parfois la santé. Auparavant, on n’utilisait pas de produits chimiques ou très rarement.
Les contraintes et nuisances
Les contraintes et nuisances physiques:
Travail aux intempéries, rendant le port des
équipements de protection pénible en été
Vibrations des outils (tronçonneuses)
Vibrations des machines forestières
Manutention manuelle
Postures entraînant des tensions musculaires
Les contraintes et nuisances mentales:
Vigilance, sens de l’observation
Maintien d’un bon équilibre
Stress en cas de travail au rendement
Les contraintes et nuisances sensorielles:
Bruit des outils et des machines utilisées
Les contraintes et nuisances cancérigènes, mutagène ou toxiques pour la reproduction:
Exposition aux poussières de bois pouvant être responsable de cancers primitifs de l’ethmoïde et des sinus de la face
Rayonnement ultraviolet (UV) solaire pouvant être responsable de cancers de la peau
Les contraintes et nuisances chimiques:
Essence, huiles de moteur, huile de chaîne (pour la tronçonneuse)
Gaz d’échappement: hydrocarbures aromatiques (toluène, benzène), oxyde de carbone, oxydes d’azote, formaldéhyde
Les contraintes et nuisances infectieuses:
Morsures de tiques, de mammifères
Tétanos possible en cas de blessure
Zoonoses: leptospirose, maladie de Lyme, fièvres hémorragiques avec syndromes rénaux dus aux agents infectieux du groupe hanta virus, encéphalite virale à tiques
Pages suivantes
- Le métier de bûcheron
- Les risques et difficultés du métier de bucheron
- L’évolution de la profession
- L’ancien métier de bûcheron et celui d’aujourd’hui
- L’évolution du temps de travail et de la méthode de salaire
- Le regroupement des communes en SIVU
- Les organismes de défense du bûcheron et leurs actions
- L’utilisation de plus en plus fréquente d’entreprise forestière et la mise à mal des valeurs du code forestier
- Interview professionnelle sur le métier de bûcheron sylviculteur
- Documents
- Dans la presse
- Départ à la retraite du dernier bûcheron, Eschbourg
- Le départ à la retraite d’un bûcheron, Bernard Haegy.
- CENTRE-ALSACE Avec le Sivu forestier
- Forêt « Elle ne doit pas devenir une usine à bois »
- Forêts Des bûcherons « qui se tuent au travail »
- De moins en moins de bûcherons
- Bûcherons : un demi-siècle de formation
- Les bûcherons inquiets pour leur métier et la forêt
- Les débardeurs inquiets le 10 janvier 2010
- Des conditions de travail à la hache
- Les communes forestières s’inquiètent
- René commis forestier