Le sociologue Florent Schepens Docteur de l’université de Franche-Comté a réalisé différentes études sociologique sur le métier de bûcheron, je vous propose de les découvrir:
L’erreur est humaine mais non professionnelle: le bûcheron et l’accident.
Résumé:
Les activités exercées par les bûcherons sont dangereuses. Conscient de cette propriété, le groupe professionnel porte une attention particulière à la formation de ses nouveaux membres. Savoir repérer les situations de travail hasardeuses permet, dans une certaine mesure, de se mettre à l’abri des fautes professionnelles. En revanche, la maîtrise de l’activité n’est pas suffisante pour se prémunir des risques inhérents à l’exercice de la profession: le bûcheron est parfois exposé à des dangers imprévisibles et ce, quelle que soit son habileté. Fortement marqué par le paradigme de la responsabilité, le discours de ces professionnels sur les risques liés à leur activité forme un système de protection « une idéologie défensive de métier » leur permettant de travailler en acceptant de telles conditions d’incertitude. C’est ce système et l’environnement dans lequel il prend forme qui sont examinés dans ce texte.
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Bûcheron: une profession d’homme des bois ?
Résumé:
Se faire traiter de bûcheron, en Franche-Comté, peut être considéré comme une insulte car c’est être désigné comme « pas très malin » et plutôt brutal. Les bûcherons sont construits comme des hommes sans qualités. N’exercent cette activité que ceux qui ne pouvaient rien faire d’autre. Il existe des images sociales plus flatteuses. De plus, la forêt est le lieu du sauvage et les êtres qui la peuplent sont, eux aussi, nécessairement sauvages, sinon comment feraient-ils pour y vivre? Le bûcheron devient alors un homme des bois, c’est-à-dire un homme dont l’humanité est problématique. Il s’agira alors pour nous de mettre en évidence, à travers l’étude de représentations graphiques et d’extraits d’entretiens, les préjugés qu’entretient la société sur les bûcherons, ceux que ces derniers entretiennent sur eux-mêmes, et d’en proposer une analyse.
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http://www.ethnographiques.org/2003/Schepens